6 étapes pour faire participer votre enfant aux tâches ménagères

Comment faire de lui un enfant serviable ?

À la suite de ma lecture de « Chasseur Cueilleur Parent » de Michaeleen DOUCLEFF, vous trouverez le résumé de celui-ci par là. j’ai voulu faire un article consacré à la serviabilité. Cette méthode et issue de la culture maya, qui ont les enfants les plus serviable du monde.

Levez la main ce qui ont des enfants qui débarrasse la table sans qu’on leur demande quoi que ce soit ? Alors… Pas grand monde à ce que je vois !

Eh bien figurez-vous que les miens non plus en fait. Mais j’ai bien l’intention qu’ils le deviennent, parce qu’avec les conseils que j’ai eu, croyez-moi qu’il va y a voir du changement ici. Il ne sera plus question de corvées mais de missions pour toute la famille.

Nous allons donc voir dans cet article 6 étapes pour faire participer votre enfant aux tâches ménagères.

J’ai commencé avec la plus grande qui, je trouve à des prédispositions par sa position d’ainée et son caractère plutôt tranquille. En 2 semaines de test j’ai déjà des supers résultats sur Tanya. Elle est toujours motiver pour m’aider.

Elle est volontaire pour m’aider à préparer le repas, elle est au taquet quand il faut s’occuper de son petit frère et je n’ai parfois pas besoin de lui demander quelque chose pour qu’elle me le rapporte, juste signifier un besoin et tac elle me ramène, une cuillère, un mouchoir…

enfant évier

Attention spoiler alert !

Cela prend des années avant que celui-ci participe aux tâches quotidiennes et même anticipe les choses et prenne des initiatives, mais vous pouvez avoir des changements radicaux en peu de temps, cela va aussi dépendre de leur âge actuel. Plus vos enfants sont petits mieux c’est pour leur inculquer dès le plus jeune âge comment devenir autonome et serviable. Si vos enfants sont déjà grands, rien n’est perdu, ça va être plus difficile de l’amener à faire certaine chose mais quand il les aura faits quelque fois, il sera autonome très rapidement.

Gardez bien à l’esprit que vos enfants ont besoin de vos encouragement pour mettre la main à la pâte. Il va falloir accompagner les plus petits pour la réalisation de certaines tâches ménagères.

La science a permis de démontrer que plus un enfant participer aux tâches ménagères meilleur était son développement cognitif, social, scolaire et affectif. De plus, le fait d’avoir une responsabilité au sein de la famille développe chez l’enfant des compétences émotionnelles et mentales.

Grâce à l’implication que ses parents vont lui donner, l’enfant aura lui aussi une responsabilité familiale et pourra mettre en place des routines qui lui conviennent et avoir une autodiscipline.

Tu es gentille Aurélie mais il faut procéder comment ? J’y viens j’y viens calmez-vous !

Etape N°1 : Bienvenue dans le monde des adultes

Si vous prenez le temps d’écouter vos enfants, vous verrez qu’il y a de nombreuses fois où ils souhaitent faire comme nous, allez dans les mêmes endroits que nous et participer à ce que l’on est en train de faire. Il n’est pas rare que votre enfant traîne dans vos pattes quand vous êtes en train de faire à manger et qu’il commence à toucher à tout et mettre son nez dans les casseroles.

Les enfants, ce n’est pas nouveau, ont envie de grandir pour faire comme les grands. Eh bien figurez-vous que c’est une bonne chose ! Vous pouvez l’inclure dans toute vos activités d’adultes (on évite les clubs échangistes quand même !). Regardez tout ce qu’il y a faire dans une maison : linge, cuisine, aspirateur, serpillière, vitre, jardin et j’en passe. Voici la liste de leurs nouveaux jouets préférés. Oui oui vous avez bien lu vos enfants pourront à terme se passer carrément de leur jouet et faire les tâches ménagères à vos côtés.

Comme vous l’aurez compris, saisissez toutes les occasions qui se présentent pour faire participer votre enfant. C’est l’occasion parfaite pour passer un moment avec lui. De plus, votre enfant va acquérir des compétences importantes en gestion et en organisation. Ces apprentissages seront très bénéfiques pour sa future vie d’adulte.

enfant cuisine

Exemple avec une enfant de 5 ans :

Tanya : « Tu prépares quoi maman ? »

Maman : « je prépare une quiche, tu peux piquer la pâte avec la fourchette si tu veux » je lui tends la fourchette et je lui donne le plat à tarte.

Tanya : Un peu pris de court, elle ne s’attendait pas à ce que lui donne la fourchette, après une seconde de réflexion « oui, j’adore piquer la tarte ! »

Une fois qu’elle a fini, Tanya me demande si elle peut faire autre chose. Je lui tends un bol avec 3 œufs à casser, un pot de crème à rajouter, du fromage à râper, sortir une poêle du placard… Il a un tas de petite tâche que je peux lui demander et qu’il la ravi, alors pourquoi se passer de cette aide précieuse. En plus cela et très bénéfique pour son développement et favorise son autonomie.

Pendant qu’elle m’aide, elle n’est pas en train de regarder un dessin animer, écrire sur les murs ou faire une quelconque activité peu intéressante. Et puis nous passons un moment ensemble. Avant j’aurais volontiers allumer la télé pour qu’elle me laisse tranquille le temps que je prépare le repas.

Cela nécessite de s’y prendre à l’avance pour éviter de bousculer l’enfant parce qu’il faut se dépêcher. Vous allez vous énerver et vous impatienter. Avant qu’il soit autonome, veillez à prendre deux fois plus de temps pour la préparation du repas. De cette façon, vous aurez suffisamment de patience pour expliquer et guider dans le calme.

Etape N°2 : A toi de jouer

Au moment où vous lui confier une tâche à faire, assurez-vous qu’elle ne sera ni trop facile, ni trop dure. Dans un cas, il va s’ennuyer dans l’autre il va se décourager. Il faut faire en fonction de ses capacités. Au fur et à mesure, il va prendre confiance en lui et progresser. Il va se sentir de plus en plus utile au sein de la famille.

Laissez-le vous observer dans un premier temps pour qu’il enregistre vos gestes et tente de les reproduire par la suite. Quand vient son tour, intervenez le moins possible, pour favoriser son autonomie. En effet, si vous lui enlevez les choses des mains pour faire à sa place ou que vous lui faite des remarques sur sa façon de faire, il ne va pas apprécier le moment et ne voudra peut-être plus participer. Intervenez à sa demande.

Exemple avec Tanya :

Tanya est à côté de moi dans la cuisine. Nous préparons des steaks avec la viande hachée pour notre soirée burger. Je sépare ma viande en 4 portions. Je prends une portion, je l’assaisonne et je façonne le steak dans mes mains.

Pour qu’elle participe, je lui tends le reste de la viande et je lui dis « à ton tour ». j’observe comment elle s’y prend pour son premier, elle me sollicite pour mettre le poivre et je lui laisse faire le reste. Pour être sûr de ne pas être tenté de lui donner des directives. Je vais préparer la table. Quand je reviens, elle a fait les 3 steaks et elle est fière d’elle. Alors oui, c’est sûr, ils ont une forme approximative mais qu’importe ! Elle est ravie et moi aussi. Nous ferons cuir ces steaks comme ils sont. C’est le meilleur moyen de valider sa participation.

Le fait de ne pas être intervenu ou d’avoir corriger ce qu’elle avait fait renforce chez Tanya son assurance et prend confiance en elle et en ses capacités. Elle était fier de montrer à son père ce qu’elle avait fait toute seule. Cela contribue à souder la famille.

Etape N°3 : Boucle là et observe

Lorsqu’un enfant veut nous aider, nous avons tendances à lui donner trop d’indications, pour qu’il fasse les choses comme on voudrait qu’elles soient faites.

Quand je vois que je vais intervenir, je me pose la question si c’est vraiment nécessaire. J’interviens seulement s’il y a un danger ou dans le cas de la cuisine, un gaspillage trop important. Dans ces deux cas, c’est que la tâche confiée ne lui était pas adapté.

Si la tâche est dans ces cordes et ne présente aucun risque, je laisse faire et je fais une autre tâche. S’il est train de passer l’aspirateur, ne vous attendez pas à ce qu’il fasse toute la maison dans les moindres recoins, l’important est d’être reconnaissant de sa participation même maladroite.

Nous avons parfois tendance à trop parler, trop formuler et demander les choses et cela mène l’enfant à s’opposer et rentrer dans des négociations et s’en suit une dispute.

Exemple

Voici un exemple tout simple pour que l’enfant apporte sa contribution sans qu’il nous sollicite ou qu’on lui demande, comme si c’était une faveur qu’il nous rendait.

Tanya et moi sommes dans la cuisine, je suis en train de la ranger et elle est train de me raconter sa journée d’école. Je mets les assiettes dans le lave-vaisselle, je lui tends alors les couverts. Sans l’avoir interrompu et sans lui demander, elle met les couverts dans le lave-vaisselle tout en continuant de me raconter sa journée.

Alors que si je lui avais dit : « excuse-moi ma chérie, tu pourrais ranger la cuisine avec moi et mettre les couverts dans le lave-vaisselle ? » elle aurait pu me répondre « Non ! je suis en train de te raconter ma journée, je n’ai pas envie ! ». Et de là s’en suit une dispute à base de : « tu pourrais m’aider à ranger », « je ne te demande pas grand-chose », « c’est toujours moi qui fais tout » etc etc…

Il suffit parfois de tendre un objet à l’enfant pour qu’il se mette en mode automatique et l’utilise sans qu’on ait  à lui faire des courbettes pour qu’il daigne nous aider.

Etape N°4 : Encouragement et reconnaissance

Votre enfant ne va pas être à fond sur tout et tout le temps. Il va venir vous aider peut-être 5 min au départ et repartira faire autre chose. Ne le forcer pas à continuer, sinon il ne viendra plus vous aider car il saura qu’il sera contraint de finir. Néanmoins, participer aux tâches ménagères n’est pas une option, mais une obligation pour chaque membre de la famille. Il faut transformer ça en moment de partage en établissant si nécessaire des routines.

Il est courant de voir dans certaine famille des planning de tâches ménagère. Je ne suis pas pour ce genre de planning. Il faut faire en fonction des besoins et des envies de chacun. Mais surtout un planning de tâches ménagères ne permet pas à l’enfant d‘observer son environnement et de prendre des initiatives sur ce qui est nécessaire de faire.

Accepter systématiquement son aide, va l’encourager à revenir. Plus il va revenir vous aider, plus il va maîtriser des compétences. Il finira par rester plus longtemps à vos côtés.

Proposez-lui de temps en temps de vous aider à faire quelque chose mais faites attention à la formulation. Ne rentrez pas dans des « s’il te plaît mon petit chéri ça ferait tellement plaisir à maman », suivi de « oh merci mon amour, t’es un champion ! ».

Participer aux tâches de la maison est essentiel, vous êtes une famille, tout le monde y participe. (Et ça vaut pour les maris !)

Pour ce qui est des remerciements, n’en fait pas des tonnes. Ne faites pas non plus du chantage avec des récompenses. En revanche, une reconnaissance ponctuelle sur l’aide qu’il apporte et la bienvenue. Lui faire remarquer la maturité qu’il prend grâce à cela sera bien plus efficace et sera très apprécié par l’enfant.

Etape N°5 : Zen soyons zen

« Si c’est pour faire ça, pas mal peine de venir m’aider ! » wahou on se calme les gars.

Je me mors les lèvres parfois pour ne pas vriller quand elle me met de l’eau partout pour faire la vaisselle. Je me répète qu’elle veut bien faire, qu’il n’y a rien de grave ou de dangereux et qu’elle ne pourra que mieux faire la prochaine fois. Il vaut mieux féliciter ses efforts plutôt que de souligner les petits accidents.

Il arrive que ce soit elle qui s’agace d’avoir mis le bazar ou pire se dénigre. Je reste calme et je lui demande si elle a une idée de comment on va réparer ça. Je lui dis que ça arrive à tout le monde et que c’est comme ça qu’on apprend. On peut agrémenter ça avec une anecdote d’enfance sur le sujet. Ils adorent nous entendre parler de nos souvenirs d’enfance. Ça leur rappelle que nous aussi on a été enfant et qu’on ne savait pas tout faire.

Etape N°6 : Y a plus qu’à

Plus vos enfants vont participer aux tâches de la maison, moins ils vont utiliser leur jouer. Vous pouvez d’ores et déjà faire un tri. Il y a de forte chance pour qu’ils ne se rendent compte de rien. Essayez, c’est hyper satisfaisant de vous débarrasser de tout c’est truc qui traîne et font du bruit.

Dernièrement, j’ai mis une règle en place qui est : tout ce qui traine fini à la poubelle ou à Emmaüs. Pas plus tard qu’hier, Adèle, 3 ans a trouvé amusant de jeter des vêtements, livres, jouets dans les escaliers, . Quand je lui ai demandé de ranger, sans surprise, elle n’a pas voulu. Ni une ni deux, j’ai pris un sac de course et j’ai tous mi dedans sans rien dire. Je me suis dirigée vers le container à poubelle au bout de la rue. Je n’ai pas fait 30m qu’elle a venu récupérer le sac pour les rangers. Pour les premières fois je la guide pour les ranger.

Votre enfant doit avoir conscience des conséquences de ce qu’il fait. Quand il contribue aux tâches ménagères de la maison, cela renforce l’équilibre familiale. Il y a la satisfaction d’avoir une maison propre et ranger. A contrario, ne rien faire et tout laisser aux parents, augmente les tensions et le désordre règne.

J’attends avec impatience vos retours sur le sujet. Si vous avez des questions ou des remarques n’hésitez pas à commenter !

Spread the love

2 commentaires sur “6 étapes pour faire participer votre enfant aux tâches ménagères”

  1. Un article pétillant truffé d’excellents conseils, j’adore ! J’ai souvent du mal avec l’étape 3, une irrésistible envie de mettre mon grain de sel mais à tord car ça décourage les enfants

  2. amandineguffond607b138c8a

    J’ai lu récemment ce livre et cela m’a beaucoup fait réfléchir ! Je trouve étonnement ma fille de 6 ans assez serviable, nous sommes adeptes montessori à la maison, donc nous savons que les apprentissages de l’autonomie et des tâches ménagères prennent du temps. Mais cela vaut vraiment le coup ! Merci pour cet article qui apporte des clés indispensables pour que chacun mette la main à la pâte et participe à la vie de famille !

Laisser un commentaire